Trame pour une séquence pédagogique

Pour la réalisation d’une séquence pédagogique en collaboration

Diapo_AudreyDémonière

Un modèle de séquence pédagogique

Sujet

Niveau :
Collaboration :
Thème :
Production :
Objectifs :

Contexte  

 

Analyse et Démarche 

Questionnement :

Stratégie de recherche :

Outils à la disposition des élèves :

 

Objectifs Généraux

Disciplinaires :

Documentaires :

Informatiques :

 

Séquence

Discipline :
Niveau :
Effectif :
Séquence :
Lieu :
Production :
Evaluation :

Séance 1 :

Séance 2 : …
Ressource 

1_

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3_

4_

 

Bibliographie

 

 

Analyse documentaire

Résumé :

Descripteurs :

Mots-clés :

Indice Dewey :

 

@NileSybil @FrancoisVerrier @DmonirePitrolle

Journée au doigt et à l’oeil

La journée au doigt et à l’oeil se déroule actuellement au rocher de Palmer. Suivez nous sur twitter et sur #set pour le live tweet.

@sybilnile

De l’usage pédagogique des réseaux sociaux

Séquence 2 : EDMODO

Présentation de EDMODO :
EDMODO permet aux enseignants et à leurs élèves de communiquer en dehors de la salle de classe et en dehors du temps de classe, via un réseau fermé et protégé et sur lequel chaque membre pourra poster notes, commentaires, liens et joindre toutes sortes de fichiers (texte, image, audio, vidéo). Comme sur la plupart des services en ligne de type réseau social, chaque membre pourra décider de s’adresser à un groupe, à plusieurs groupes, ou seulement à un ou plusieurs membres choisis parmi le ou les groupes auxquels il est inscrit.

Présentation du projet :

Edmodo et le développement durable :
Collaboration entre professeur-documentaliste et professeur d’histoire-géographie

Ce que permet EDMODO
– être capable de collecter des informations pertinentes afin de compléter et d’illustrer les cours et les premières informations du professeur en charge de l’enseignement.
–  être capable de s’exprimer sur des sujets en relation avec le cours, la notion étudiée, et à réinvestir à l’écrit ce que nous avons fait à l’oral en classe.
–  être capable de commenter des documents postés par l’enseignant ou que d’autres élèves ont postés sur l’espace commun (images, videos),
– être capable de poster ses propres productions ou documents (textes, images, videos, productions orales enregistrées) en relation avec la thématique de la séquence en cours.
– être capable de soumettre des ressources en ligne (multimédia) pour compléter les notions étudiées en classe et nourrir la réflexion.
– être capable de répondre à des quizzes ou à des sondages
–  adopter une attitude citoyenne sur un réseau social

Séquence :

Attention :
Les séances proposées sont perçues comme des mises au point globales de l’avancement du projet collaboratif et permettent de régler les détails de manipulation de l’outil ou encore de gestion des informations qui peuvent être postées sur Edmodo.

Séance 1 : (2h)
Présentation du projet aux élèves : Explication du projet , explication et utilisation d’EDMODO et création des comptes élèves et des groupes de travail.

Séance 2 : (1h)
Mise au point générale : sur la prise en main d’EDMODO et de la recherche d’information : manipulation de l’outil, recherche d’information/diffusion, auto-évaluation, micro débat).

Séance 3 :
Evaluation : La dernière séance doit permettre de valoriser et d’évaluer le travail effectué par les élèves.

Objectifs relatifs au B2i :
– Adopter une attitude responsable : protéger sa personne et ses données (l’élève sait : ouvrir et fermer une session / gérer ses moyens d’authentification), participer à des travaux collaboratifs en connaissant les enjeux et en respectant les règles (il met ses compétences informatiques au service d’une production collective)
– Communiquer, échanger : écrire, envoyer, publier, diffuser (l’élève s’exprime sur les réseaux, sur le web)

Objectifs relatifs au socle commun :
Pilier 4
– La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication
Chaque élève apprend à faire un usage responsable des technologies de l’information et de la communication (TIC). À l’école et au collège, le Brevet informatique et Internet (B2i) confirme la maîtrise de ces techniques.
Pilier 6
– Les compétences sociales et civiques
Il s’agit de maîtriser, comme individu et comme citoyen, les règles élémentaires de la vie en société et de les mettre en œuvre dans le cadre scolaire. L’élève acquiert des repères dans plusieurs domaines :
les droits et les devoirs du citoyen
les notions de responsabilité et de liberté et le lien qui existe entre elles
les principes d’un État de droit, le fonctionnement des institutions, de l’État, de l’Union européenne

Pilier 7
– L’autonomie et l’initiative
L’autonomie et l’initiative s’acquièrent tout au long de la scolarité, dans chaque matière et chaque activité scolaire. On apprend ainsi à :
– être autonome dans son travail
– s’engager dans un projet et le mener à terme (construire un exposé, rechercher un stage, adhérer à un club ou une association, travailler en équipe)
– construire son projet d’orientation
En développant cette compétence, l’élève se donne les moyens de réussir sa scolarité et son orientation, de s’adapter aux évolutions de sa vie personnelle, sociale et professionnelle.

Fiche didactique de séquence
Classe : 3 ème
Durée envisagée : 3H
Titre de séquence : Projet développement durable
Pré-Requis : Le professeur responsable doit se créer un compte sur Edmodo
Objectif général : Créer collectivement des connaissances sur le développement durable grâce à un réseau social privé.

Objectifs des séances (objectif intermédiaire) Objectifs opérationnels Compétences mises en oeuvre Situation d’apprentissage Durée
Séance 1 : Présentation du projet aux élèves + prise en main de l’outil faire bien comprendre aux élèves ce que l’on attend d’eux, présenter le planning du projet et les conditions de l’évaluation + ouverture des comptes B2i : protéger sa personne et ses données (l’élève sait : ouvrir et fermer une session / gérer ses moyens d’authentification)Pilier 1 : comprendre un énoncé, une consigne

Pilier 7 : s’engager dans un projet et le mener à terme

Une fois les comptes crées, les élèves doivent réaliser leur travail de recherche de manière autonome et le publier sur Edmodo. Le but du projet est de décloisonner les pratiques des élèves et les attentes de l’école. 2 H
Séance 2 : Mise au point technique de l’utilisation du réseau et débat sur les connaissances apportées lors du projet. Les professeurs répondront aux questions des élèves sur l’utilisation de l’outil et ils organiseront un débat sur les ressources apportées. B2i : Participer à des travaux collaboratifs en connaissant les enjeux et en respectant les règles (il met ses compétences informatiques au service d’une production collective)Écrire, envoyer, publier, diffuser (l’élève s’exprime sur les réseaux, sur le web)

Pilier 1 : Rédiger un texte bref, cohérent, construit en paragraphes, correctement
ponctué, en respectant des consignes imposées : récit, description, explication, texte argumentatif, compte rendu, écrits courants (lettres…)

Permet aux enseignants et à leurs élèves de communiquer en dehors de la salle de classe et en dehors du temps de classe, via un réseau fermé et protégé et sur lequel chaque membre pourra poster notes, commentaires, liens et joindre toutes sortes de fichiers 1 H
Séance 3 : Retour de l’évaluation. Cette séance doit permettre aux élèves de remettre un paragraphe argumenté en réinvestissant les connaissances diffusées sur le réseau 1 H (à définir)

Grille d’évaluation :

Grille d’évaluation

/20

Implication dans le projet – participation au débat
– fréquence des partages
– réponse aux quizzes

/5

Pertinence des informations – variété des informations
– logique des informations avec le sujet traité
– innovation, fraîcheur de l’information
– différence des supports

/7

Auto-évaluation – formalisation du projet
– avantages
– inconvénients
– difficultés rencontrées
– rapport qualitatif concernant l’organisation et l’acquisition des connaissances

/5

Présentation – syntaxe
– grammaire
– orthographe
– propreté

/3

@eetcheveste, @SybilNile, @FannyRegert, @FrancoisVerrier, @DmonierePitrolle

De l’usage pédagogique des réseaux sociaux

Séquence 1 : TWITTER EN ALEXANDRINS

Image
Pour aborder le programme de poésie en cours de Français dans une classe de 4ème, le professeur de Français en collaboration avec le professeur-documentaliste propose l’utilisation d’un réseau social (Twitter) pour partager, échanger et valoriser le travail des élèves.

Ceux-ci devront écrire un vers et le déposer sur twitter, les suivants devront respecter la forme et la rime du premier (sur le principe du cadavre exquis).
L’utilisation du réseau social doit permettre de décloisonner les pratiques scolaires et les pratiques individuelles des élèves. Également leur proposer un espace ludique, utilisé dans leur vie courante pour déposer/produire un travail demandé lors de leur temps de classe.
L’exercice, réalisé en solitaire mais faisant partie d’un ensemble, doit permettre à l’élève de mettre en pratique les règles poétiques abordées en classe, mais également de faire preuve d’imagination et de créativité. L’utilisation du réseau doit également être l’occasion de valider des compétences info-documentaires et notamment l’utilisation d’un outil collaboratif dans le respect des règles d’utilisation (de citoyenneté, de respect des règles et des autres utilisateurs).
Un compte a été créé au préalable, que tous les élèves devront suivre et sur lequel le professeur de Français déposera son sujet. En cliquant sur l’option “répondre” les élèves déposeront leur strophe les unes à la suite des autres.

Proposition d’organisation :

Séance 1 : (2h)
Présentation du projet aux élèves :  faire bien comprendre aux élèves ce que l’on attend d’eux, présenter le planning du projet et les conditions de l’évaluation ainsi que l’ouverture des comptes et prise en main de l’outil.
Lors de cette séance les élèves qui n’en ont pas devront ouvrir un compte twitter, soit à leur nom prénom soit sous un pseudonyme (ceux-ci devront être communiqués aux professeurs). A cette occasion le professeur-documentaliste doit rappeler les règles d’utilisation des réseaux sociaux, insister sur les paramètres de confidentialité et s’assurer qu’ils comprennent les enjeux d’une identité numérique bien maîtrisée. Cette séance peut permettre la validation d’items du B2i.
A l’issue de cette séance, il est demandé aux élèves de déposer leur strophe/vers avant le début de la semaine suivante.

Séance 2 : (1h)
Valorisation et évaluation : La dernière séance doit permettre de valoriser et d’évaluer le travail fourni par les élèves. La trentaine de strophes/vers qui forme désormais le poème peut être corrigée, recopiée et illustrée. Le poème sera ensuite affiché soit dans la salle de Français soit au CDI (ou les deux!!).
Pour l’évaluation, les professeurs s’attacheront à valoriser le respect des consignes, du sujet, de la forme imposée, de la qualité de l’écriture, du respect des modalités de twitter…

Objectifs relatifs au B2i :
– Adopter une attitude responsable : protéger sa personne et ses données (l’élève sait : ouvrir et fermer une session / gérer ses moyens d’authentification), participer à des travaux collaboratifs en connaissant les enjeux et en respectant les règles (il met ses compétences informatiques au service d’une production collective)
– Communiquer, échanger : écrire, envoyer, publier, diffuser (l’élève s’exprime sur les réseaux, sur le web)

Objectifs relatifs au socle commun :
Pilier 1
–  Lire à haute voix, de façon expressive, un texte en prose ou en vers
–  Comprendre un énoncé, une consigne
–  Rédiger un texte bref, cohérent, construit en paragraphes, correctement
ponctué, en respectant des consignes imposées : récit, description,
explication, texte argumentatif, compte rendu, écrits courants (lettres…)
– La volonté de justesse dans l’expression écrite et orale, du goût pour
l’enrichissement du vocabulaire ;
–  Le goût pour les sonorités, les jeux de sens, la puissance émotive de la langue

RESSOURCES :

http://maonziemeannee.wordpress.com/2011/01/14/creer-des-espaces-numeriques-poetiques-tumblr-et-twitter-au-service-de-la-poesie/

http://www.lacantine-rennes.net/prog/?event_id=348

Fiche didactique de séquence
Classe : 4 ème
Durée envisagée : 3H
Titre de séquence : Tweeter en Alexandrin
Pré-Requis : Connaître la structure des Alexandrins
Objectif général : Créer collectivement un poème grâce à un réseau social

Objectifs des séances (objectifs intermédiaires) Objectifs opérationnels Compétences mises en œuvre Situation d’apprentissage Durée
Séance 1 : Présentation du projet aux élèves + prise en main de l’outil Faire comprendre aux élèves ce que l’on attend d’eux, présenter le planning du projet et les conditions de l’évaluation + ouverture des comptes B2i : protéger sa personne et ses données (l’élève sait : ouvrir et fermer une session / gérer ses moyens d’authentification)Pilier 1 : comprendre un énoncé, une consigne Une fois les comptes créés, les élèves doivent réaliser leur strophe de manière autonome. Le but du projet est de décloisonner les pratiques des élèves et les attentes de l’école. 2 H
Séance 2 : Valorisation et évaluation Le poème peut être corrigé, recopié et illustré. B2i : Participer à des travaux collaboratifs en connaissant les enjeux et en respectant les règles (il met ses compétences informatiques au service d’une production collective)Écrire, envoyer, publier, diffuser (l’élève s’exprime sur les réseaux, sur le web)

Pilier 1 : Rédiger un texte bref, cohérent, construit en paragraphes, correctement
ponctué, en respectant des consignes imposées : récit, description,
explication, texte argumentatif, compte rendu, écrits courants (lettres…)
La volonté de justesse dans l’expression écrite et orale, du goût pour l’enrichissement du vocabulaire

Le poème final est mis en commun, recopié et affiché au CDI, diffusé sur le portail documentaire du site web 1 H

Grille d’évaluation poésie

/10

respect de la forme poétique

/2

cohérence dans l’enchaînement des vers

/2

respect du thème imposé/champ lexical approprié

/2

syntaxe et grammaire

/2

originalité du vers

/2

Grille d’évaluation Twitter

/10

savoir ouvrir et fermer une session

/2

savoir publier une information pertinente (respect de la consigne)

/4

usage citoyen et responsable de l’outil

/4

@eetcheveste, @SybilNile, @FannyRegert, @FrancoisVerrier, @DmonierePitrolle

La translittératie

Si il est une notion qui commence à faire du « bruit » en science de l’information, c’est bien la translittératie. S’agit-il d’une forme de littéracie englobant toutes les autres ou une variante parmi les nombreuses existantes ? Je vous propose de faire un petit point rapide !

Le professeur Sue Thomas (De Montfort University, Illinois) est la première à proposer une définition de la notion de transliteracy comme « l’habileté à lire, écrire et interagir par le biais d’une variété de plateformes, d’outils et de moyens de communication, de l’iconographie à l’oralité en passant par l’écriture manuscrite, l’édition, la télé, la radio et le cinéma, jusqu’aux réseaux sociaux ».

Alan Liu est professeur au Département d’anglais de l’Université de Californie, Santa Barbara, où il enseigne depuis 1988. Il est à l’origine de la notion de « Transliteracy » au Etats-Unis, qu’il applique plus particulièrement à la lecture en ligne. Il constate la diversification de ce type de lecture grâce notamment à la multiplication des supports. Mais au delà de simple modification, Alan Liu parle d’une « reconfiguration » de la littératie qui sous-entend «  des changements structurels dans un ensemble de technologies et de pratiques nouvelles remixées avec des pratiques anciennes »

Pour cela les principaux points qu’il met en avant sont :

  • La reconfiguration des matérialités : c’est à dire que le développement d’outils comme les livres numériques, les tablettes ou le « cloud » lui font constater que le virtuel est de fait matériel car la « liberté » du numérique ne peut s’affranchir des contraintes matérielles. Et que cette matérialité s’appuie sur les réseaux et les systèmes.
  • La reconfiguration sensorielles : Les ingénieurs multiplient les innovations permettant une analogie entre les habitudes de la littératie traditionnelle avec les nouvelles formes de littératie (exemple : le mouvement pour tourner la page sur les tablettes tactiles)
  • La reconfiguration cognitive : Alan Liu mène des recherches neurocognitives sur la lecture en ligne. Ainsi il s’interroge :  « L’Internet nous contraint-il à une lecture « superficielle » ou « hyper » ? Ou encore, de nouvelles nuances de lecture numérique vont-elles évoluer pour montrer les limites d’une métaphore comme ce « superficiel » ? »
  • La reconfiguration de la valeur de lecture : Si pour le moment ce qui touche à la lecture en ligne a mauvaise presse, Alan Liu pose la question de ce qu’il en sera dans un future proche. Et ce que ce nouveau type de littératie peut apporter à la lecture en générale.

    Ainsi, en développant la notion de translittératie à travers l’étude particulière de la lecture en ligne Alan Liu pose les bases du concept.

 

C’est en 2005 qu’il créé avec la participation des professeurs Chris JosephJess Laccetti, Bruce Mason ,Simon Perril ,Kate Pullinger et Howard Rheingold: le Transliteracy Project . Il s’agit d’un groupe de recherche multi-campus ( bien que basé principalement à l’ Université de Californie) qu’il dirige de 2005 à 2010. A l’intérieur de ce groupe plusieurs disciplines universitaires sont représentées comme les science de l’ information et de la communication, les sciences sociales mais aussi la littérature et l’ingénierie. Cependant, ils travaillent principalement sur l’ Histoire de la lecture, les nouvelles interfaces de lecture et l’informatique sociale. Et leur questionnement de base est :  « l’usage des « réseaux sociaux » vient-il appuyer les méthodes de lectures traditionnelles par des pratiques de lecture Web 2.0 ? ». Afin de répondre à cette question ils ont créés RoSE ( Research-oriented Social Environment ) un système permettant la constitution d’une bibliographie (auteurs et documents) comme un réseau social que les utilisateurs peuvent modifier, échanger, partager…

  • Il existe d’autre groupe d’ universitaire qui travaillent sur ce type de pojet, comme le PART (Production and Research in Transliteracy) en 2006 sous la responsabilité de Sue Thomas au Royaume-Unis ou INKE (Implementing New Knowledge Environments) au Canada.

La notion de translittératie trouve un certain écho auprès des professionnels de l’information, en effet grâce à une étude réalisée par Susie Andretta pour la conférence IFLA 2009 elle a constater à travers plusieurs interviews que si la notion de translittératie était peu connu par les professionnels elle regroupe cependant des réalités notamment à travers la promotion des bibliothèques universitaires ou dans l’utilisation des réseaux et des communautés du web 2.0. Ainsi si la notion de translittératie est encore flou pour ses acteurs elle participe néanmoins à la théorisation de pratiques professionnelles réelles. La différence entre la compétence informationnelle et la translittératie est que celle-ci s’appuie principalement sur les aspect sociaux de ce qu ‘elle étudie, comme la nature participative des réseaux. Ainsi dans les bibliothèque universitaire cela pourrait ce traduire par la participation des utilisateurs aux catalogues ou aux archives numériques.


Pour s’adapter au concept de translittératie les bibliothèques doivent améliorer leurs prestations de services notamment en terme d’équipements et d’implication dans le réseau. Il est également demandé aux professionnels de s’adapter à des technologies en constantes évolutions. Il est cependant possible que les services des bibliothèques soient considérés comme tout service que l’utilisateur juge utile et alors mené à certaines dérives.

Les chercheurs français ce sont également penchés sur le concept de « transliteracy » qui devient alors « translittératie ». Alexandre Serres, maître de conférence à l’Université de Rennes et responsable de l’Unité régionale de formation à l’information scientifique et technique (URFIST) applique ce concept à l’évaluation de l’information ( comme Alan Liu l’a fait pour la lecture en ligne). En effet l’évaluation de l’information ce trouve au croisement de plusieurs disciplines et nécessite des compétences multiples et croisées, tel que l’autonomie de jugement, la synthèse d’idée en mot-clef… Il est donc pertinent de l’étudier dans le cadre de la translittératie. Ainsi Alexandre Serres conclu « entremêlant des compétences de lecture, d’écriture, généralistes, disciplinaires, informationnelles, documentaires, médiatiques, informatiques, numériques, communicationnelles, critiques, l’évaluation de l’information couvre une bonne partie du spectre des compétences de la translittératie. »


Mais pour d’autres auteurs comme Olivier LeDeuff, la translittératie ne se distigue par vraiment des autres formes de littératie notamment de la social literacy, la participation literacy et la tag literacy. Voir même cherche à établir un rapport hiérarchique entre elles, il explique ainsi le risque d’hégémonie de la translittératie sur les autres formes de littératies.

Et une petite bibliographie rien que pour vous !

_ Alan, Liu, Translittératies : Le big-bang de la lecture en ligne[en ligne], Janvier 2012 [consulté le 02/05/2012]

_ Susie, Andretta, La translittératie : un saut du côté sauvage[en ligne], Aout 2009 [consulté le 02/05/2012]

_ Alexandre, Serres, Un exemple de translittératie : l’évaluation de l’information sur internet [en ligne], Janvier 2012 [consulté la 02/05/2012]

_ Fabrizio, Tini, Le concept de “translittératie” appliqué aux BU [en ligne], Janvier 2011 [consulté le 02/05/2012]

_ Tom, Ipri, Introducing transliteracy What does it mean to academic libraries? [en ligne], Mai 2011 [consulté le 02/05/2012]

_ Olivier, LeDeuff, La littératie en transe : la volonté hégémonique de la transliteracy [en ligne], Décembre 2007 [consulté le 02/05/2012]

_ Sue, Thomas, Transliteracy : Crossing Divides [en ligne], Decembre 2007 [consulté le 02/05/2012

_ Alexandre, Serres, Translittératie : “Informations, notes et ressources autour de la translittératie et des cultures de l’information (infodoc, médias, informatique)” [en ligne], Mai 2012 [consulté le 05/05/2012]

Sybil Nile

A la découverte de…

Il est auteur, il est comédien, il est slameur, il est écrivain pour la jeunesse, il est aussi poète, il est pourtant Terrien en étant tellement…! Son talent n’a pas de frontière et la littérature de jeunesse ne met pas suffisamment son nom en évidence c’est pourquoi cet article a l’intention de vous faire découvrir Monsieur Insa Sané (http://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article1464

 

 

« Chouchou » des éditions Sarbacane et de la collection Exprim’, Insa Sané a publié quatre romans :

–          Sarcelles – Dakar (2006) : http://www.ricochet-jeunes.org/livres/livre/34847-sarcelles-dakar

–          Du plomb dans le crâne (2008)

–          Gueule de bois (2009)

–          Daddy est mort (2012)

 

Inspiré par le « monde de la musique » duquel il se dit venir, cet artiste a une plume incroyable. Ses livres traitent de thèmes qui intéressent les jeunes : des histoires de cœur au quotidien de la banlieue, en passant par les relations familiales ou amicales…Un auteur banal penserez – vous…NON !!!! Toute la virtuosité d’Insa Sané est de nous emmener dans son monde, de nous plonger dans ses histoires en changeant les mots en notes et le style en rythme.

 

Son premier roman « Sarcelles Dakar » reste le succès de sa « comédie urbaine », et c’est l’œuvre qui sera mise en lumière ici.

 

Le personnage principal de ce roman, c’est Djiraël, 19 ans, il fuit la fac et préfère traîner avec ses copains. Ensemble ils vendent de la drogue, fument de l’herbe. Djiraël respecte peu les filles qu’il préfère collectionner, il parle parfois en verlan et il est souvent vulgaire. A titre d’exemple, lorsqu’il croise Aïcha dans la rue, et qu’il obtient son numéro en moins de cinq minutes de conversation il se dit : « Moi j’ai pas la gueule de Denzel Washington mais j’ai de la tchatche. L’un dans l’autre, la tchatche c’est le meilleur atout pour serrer des meufs. Mon putain de palmarès le prouve ».

 

Vu ainsi, les professeurs documentalistes, bibliothécaires ou les amoureux de la littérature de jeunesse pourraient prendre peur !!! De grâce, passez outre cette provocation volontaire et venez atteindre le cœur de l’œuvre !!

La vulgarité et le langage « relâché » qui peuvent à première vue attirer le jeune lecteur, vont rapidement laisser la place à un langage poétique, à un vocabulaire élégant, parfois même difficile pour des adolescents de quatorze ans, âge auquel le livre est préconisé. Certes, le personnage principal a ses faiblesses…des faiblesses qui n’ont pas besoin d’être lues pour être imitées mais ce que met en exergue l’auteur, c’est davantage le parcours initiatique de Djiraël auquel le lecteur s’identifie. Si Djiraël est au début un jeune homme désœuvré, raison sans doute pour laquelle le jeune lecteur va emprunter ce livre, l’auteur emmènera finalement son lecteur vers d’autres horizons l’invitant à s’ouvrir au monde, à grandir, et à apprécier au passage toute la magie et la féerie des contes et des traditions africaines. Ainsi Insa Sané n’a-t-il pas son pareil pour nous faire basculer d’un monde rude, réel à un monde doux, imaginaire auquel nous croyons puisqu’il s’agit de se laisser bercer par la spiritualité et la beauté de la culture africaine qui donne envie de verser un peu d’imaginaire dans son quotidien afin de rendre ce dernier plus suave.

« Sarcelles Dakar » est en réalité un livre qui feint de nous attirer dans les méandres sombres du quotidien banlieusard, ou de la pauvreté africaine, des réalités évidemment visibles dans l’œuvre, mais l’histoire s’achève sur une tonalité positive qui pourrait être résumée en un mot : Paix.

 

Pour ces raisons cette œuvre ne mérite t elle pas de figurer dans les bibliothèques et les CDI ? Peut être pas juste à côté du rayonnage « prévention contre la drogue »…je vous l’accorde !

 

Enfin, permettez moi de vous faire partager l’un de mes passages préférés lorsque Bilal, le cousin de Djiraël dit à ce dernier :

« Il y a quelques jours, je regardais les vagues et je crois que j’ai réussi à comprendre ce qu’elles voulaient me dire. Bien sûr, j’ai eu du mal au début, parce que les vagues ont la sale habitude de parler toutes en même temps. Alors, je me suis concentré sur l’une d’entre elles et je l’ai écoutée. Tu veux savoir ce qu’elle m’a dit ?

L’homme est une vague. Une vague enfant de l’eau et de la Terre. Une vague née des profondeurs de l’océan par d’obscures et impénétrables voies. De l’abîme, la vague surgit à la surface du monde. Elle est indécise, fragile, presque intimidée par cet univers si différent du gouffre. Elle monte et descend. Elle n’est qu’une idée confuse, abstraite, flottant parmi une multitude d’incertitudes. C’est alors qu’elle voit poindre à l’horizon la question : « quel est ton but ? » Pour rassurer la petite vague, le jour lui offre des robes d’argent et la nuit lui dédie les plus belles parures d’or. Nourrie d’abondance, la vague ondule, fluide, diffuse et presque insouciante. Elle flâne, joyeuse, innocente et turbulente ; le ciel l’embrasse de ses lèvres bleues. La vague contemple autour d’elle une société qui a la couleur des plus beaux joyaux. Jusqu’à elle, le vent apporte du lointain un murmure. C’est peut être une fête, la petite vague a hâte d’y être. Les chatouilles de la brise lui soutirent des éclats de rire. Elle monte et elle descend. C’est l’âge espiègle où l’aube brille de mille promesses. Lorsque la question se présente à la petite vague, celle-ci sourit parce qu’elle pense connaître la réponse » (…) p. 62-63.

@eetcheveste

 

 

Aborder l’Histoire avec les enfants à travers les romans historiques : l’exemple des histoires de la mythologie et des textes fondateurs de la bible

Il est selon moi important de stimuler l’intérêt et de faciliter l’accès des jeunes lecteurs à notre patrimoine culturel et historique.  Et les romans historiques apparaissent comme un excellent moyen d’intéresser les enfants à l’histoire de notre civilisation.
Les Editions Nathan ont très bien compris cette importance, en créant deux collections de qualité. Cependant, rappelons que les romans historiques ne s’adressent pas uniquement aux enfants. En effet ils sont également très bien adaptés aux adultes souhaitant redécouvrir leur histoire.
C’est pourquoi je considère comme intéressant et important de vous présenter ces deux collections, et de vous inviter à découvrir et à lire les ouvrages qui les composent.

Une définition du Roman historique pour la jeunesse

« Le roman est une fiction, une invention d’auteur ; l’Histoire est la réalité du passé de l’humanité ». (Bertrand Solet dans Le roman historique, invention ou vérité ?)

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Bertrand Solet, Le roman historique, invention ou vérité ?, Editions du Sorbier, 2003.

Bertrand Solet est, depuis 1970, un auteur français d’une soixantaine de récits, et membre de la chartre des auteurs et illustrateurs de jeunesse.

Le roman historique, est donc un outil didactique qui se situe à la frontière entre respect de la vérité historique et imagination de l’auteur.

C’est une fiction ayant pour cadre le passé, avec une ambition de reconstitution et d’explication.
Le récit historique est un détour par le passé proposé par un auteur, pour transmettre un message à son jeune lecteur qui, grâce à l’identification aux héros, pénètre plus facilement dans ces univers temporels éloignés de lui.

Dans son ouvrage, Bertrand Solet dresse une typologie des romans historiques ainsi qu’un état des lieux de l’offre actuelle. Il propose une sélection d’ouvrages organisée par périodes clés de l’histoire.
Aussi il montre combien le roman historique pour la jeunesse a considérablement évolué en se renouvelant dans sa forme et en s’enrichissant dans ses contenus pour répondre à l’engouement croissant des jeunes.

Le roman historique : un outil pédagogique

C’est en 1867 que l’enseignement de l’Histoire devient obligatoire. Il vise à mettre en place chez les élèves « une mémoire collective, nationale, supposée cimenter un passé partagé, commun à tous, afin de les rassembler dans un même destin, nourri du même sentiment national ».
(Jean Vogler dans Pourquoi enseigner l’Histoire à l’école)

Aborder l’Histoire avec les enfants, cela a pour but de favoriser leur questionnement.
En effet, on considère que connaitre les événements du passé, permet aux enfants de mieux comprendre le présent et de construire ainsi de manière progressive les outils d’une pensée critique leur permettant de se forger leur propre jugement sur le monde qui les entoure.

Les collections de romans historiques des Editions Nathan Jeunesse

Aux éditions Nathan, Histoires noires de la mythologie, est une collection de romans dont le héros ou l’héroïne est un personnage légendaire de la mythologie grecque, romaine ou égyptienne, connu pour son destin tragique : Ulysse, Hector, Héraclès, Thésée, Ariane, Isis, Achille, Antigone, Phèdre, Psyché…

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Valérie Sigward, Le secret de Phèdre, Nathan, Histoires noires de la mythologie, 2004.


Ces romans sont des réécritures originales des grands mythes, emmenant le jeune lecteur à la rencontre d’un héros, et lui permettant ainsi de plonger à la découverte de notre patrimoine culturel.
Aussi, un dossier complet sur le mythe, son origine et la diversité de ses interprétations à travers les siècles, est proposé à la fin de chaque ouvrage pour satisfaire la curiosité et la soif de connaissance des jeunes lecteurs.

Dans la lignée des Histoires noires de la mythologie, les Histoires de la bible nous amènent à découvrir les histoires et les destins des personnages marquants de la bible, qui ont fondé notre civilisation et sont la base de notre patrimoine culturel.

Aussi, la lecture des ouvrages de la collection Histoires de la Bible est tout à fait adaptée à une classe de sixième, car tout en restant fidèles aux textes originaux, ils constituent des versions modernisées et des adaptations de qualités facilitant la connaissance et l’approfondissement des divers épisodes bibliques : Noé, Eve, Caïn, Judas, Moise…

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Flore Talamon, Noé face au Déluge, Nathan, Histoires de la Bible, 2012.

@FannyRegert

23e Semaine de la presse ou comment apprendre à traiter l’information

La 23e Semaine de la presse coordonnée par le Clemi s’est déroulée du lundi 19 au samedi 24 mars 2012, le thème était : « Des images pour informer ».
De nombreux établissements semblent favoriser la rencontre entre les élèves et professionnels des médias.
En effet, l’
article Renvoyé spécial à Schuman : la force du témoignage (Le Républicain Lorrain) nous fait part de la rencontre entre le journaliste syrien en exil en FranceKhalil Al-Haj Saleh et les élèves de BTS et de terminale du lycée Schuman, à Metz.
Le Populaire du Centre a envoyé une
de ses journalistes au Lycée Agricole de Magnac-Laval afin d’échanger avec les élèves dont la rencontre est présentée dans l’article Journalistes en herbe au lycée agricole.
Enfin l’article
Les élèves à la rencontre des journalistes (l’Union), nous présente une rencontre-débat avec des journalistes et les élèves du lycée Jean-Talon.
Chaque interview est l’objet de préparations méticuleuses. Les questions sur le métier de journaliste, la vérification des sources de l’information et la concurrence avec la presse en ligne sont les plus posées.
L’intervention du journaliste Syrien (dont les questions ont été préparées en anglais) a surpris les élèves. Recevoir une information directe sans retranscription par les médias était une première.
« C’est forcément un autre regard sur les choses. Il est en quelque sorte ambassadeur de son pays et porte un point de vue direct, concerné, qu’aucun média occidental ne peut réellement retranscrire », explique un élève. Le journaliste a insisté sur la liberté d’expression pour son pays.

Le Concours de Unes, organisé en partenariat avec l’académie de Créteil et l’AFP connaît un grand succès.
Le
collège Paul-Bert de Capestang dans Des collégiens jouent les apprentis journalistes (Midi Libre) y participait ainsi que les élèves du Lycée Agricole de Magnac-Lava (Le Populaire du Centre).
Le 20 mars, dans chacun des établissements, un groupe d’élèves construit la une de leur journal d’après des dépêches de l’agence AFP, représentant l’actualité. La difficulté réside pour les uns de travailler dans l’urgence, de trier et hiérarchiser l’information, pour les autres de synthétiser, de réaliser une mise en page pertinente… Cet exercice est l’objet de nombreux débats entre les élèves et permet de développer un esprit critique. Un jury distinguera les meilleures unes.
Ouest France
dans son article : Visite du recteur d’académie aux acteurs de la semaine de la presse, nous présente le journal en ligne Pleine-Info des élèves du collège François-BruneCe journal connait un vif succès (850 visiteurs en deux mois). Il présente les actualités concernant le collège ainsi que toutes les informations sur l’actualité du monde… Comme le souligne le recteur Alexandre Steyer « c’est faire partie des citoyens de demain que de comprendre la presse dès le plus jeune âge ».

Enfin, comment ne pas conclure avec l’article de Thierry Magnol : Tuerie de Toulouse : fallait-il tout dire ? (Sud Ouest). En effet, la semaine de la presse a commencé en même temps que la tragédie de Toulouse. Quel est le rôle des médias dans son relais avec les informations données par les pouvoirs publics ? Afin d’épargner certains jeunes lecteurs de faits divers violents, le journaliste nous rappelle que « L’émotion ne doit pas prendre le pas sur l’information ».

Un correspondant. Des collégiens jouent les apprentis journalistes [en ligne]. Midi Libre, 25.03.2012. Factiva (consulté le 25.03.2012)
Un
correspondant. Visite du recteur d’académie aux acteurs de la semaine de la presse [en ligne]. Ouest France, 24.03.2012. http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Visite-du-recteur-d-academie-aux-acteurs-de-la-semaine-de-la-presse-_35222-avd-20120324-62498957_actuLocale.Htm (consulté le 25.03.2012)
THIERRY MAGNOL
. Tuerie de Toulouse : fallait-il tout dire ? [en ligne]. Sud Ouest, 24.03.2012. http://mediateur.blogs.sudouest.fr/archive/2012/03/24/tuerie-de-toulouse-fallait-il-tout-dire.html (consulté le 25.03.2012)
H.B. Renvoyé spécial à Schuman : la force du témoignage [en ligne]. Le Républicain lorrain, 24/03/2012.
http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2012/03/24/renvoye-special-a-schuman-la-force-du-temoignage (consulté le 25.03.2012)
Un
correspondant. Journalistes en herbe au lycée agricole [en ligne]. Le Populaire du Centre, 29.03.2012. Factiva (consulté le 29.03.2012)
Un
correspondant. Semaine de la presse à l’école, les élèves à la rencontre des journalistes [en ligne]. L‘UNION, 27.03.2012. http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/semaine-de-la-presse-a-lecole-les-eleves-a-la-rencontre-des-journalistes (consulté le 29.03.2012)

Apprendre en jouant : Vous êtes sérieux ?

Serious Games, gamification, jeu vidéo éducatif, mondes virtuels … Un nouveau lexique vidéo-ludique a vu le jour depuis quelques années un peu partout, entre autres dans les médias, en pédagogie et dans les entreprises.

En guise de présentation, nous vous proposons un historique du jeu vidéo complet ici ou encore (plus synthétique !).

Le jeu vidéo, créé et développé il y a 50 ans, s’est installé dans notre vie quotidienne, sur de multiples supports et touchant toutes les générations (Cf. Rapport sur le jeu vidéo en France réalisé par le Syndicat du Jeu Vidéo). Nous y apprenons notamment que 63% des français jouent à des jeux vidéo, le jeu en ligne étant privilégié et que le chiffre d’affaire du secteur est de 52 milliards d’euros dans le monde. En bref, le jeu vidéo est un divertissement social de masse qui est tout de même devenu la première industrie culturelle française et mondiale.

Depuis peu de temps, le jeu vidéo entre dans les entreprises, les écoles de formation, les collèges et les lycées, les hôpitaux et bien d’autres structures sous la forme des Serious Games, comprendre ici « Jeux sérieux ».  Késako ? Il s’agit de jeux utilisés dans le cadre de formations, de sensibilisations ou encore pour la promotion d’un produit ou d’un service. L’enjeu est de dépasser le simple divertissement vidéo-ludique pour utiliser cette technologie a des buts ludoéducatifs.

Vidéo de présentation des Serious Games et d’une unité d’enseignement au sein de l’Université de Strasbourg :


Nous constatons que le Serious Game utilise les même mécanismes du jeu vidéo afin d’atteindre de nouveaux buts et de s’insérer dans le cadre d’une pédagogie par le jeu. Le secteur est florissant et prometteur pour l’avenir générant une véritable économie du jeu sérieux représentant 10 milliards de dollars par an à l’échelle internationale. Pour certains spécialistes comme Eric Sanchez, Muriel Ney et Jean Marc Labat, la pédagogie par le jeu sérieux répondrait davantage au profil et aux attentes des nouvelles générations. Toutefois, des interrogations subsistent comme le fragile équilibre entre « le plaisir du jeu et le sérieux des objectifs » et la nature des apprentissages liés à l’utilisation des jeux vidéo.

Dans cette section du blog, nous délaisserons volontairement les Serious Games à vocation publicitaire afin de nous pencher, au fil des articles, sur une utilisation de ces technologies dans la pédagogie et plus particulièrement en milieux scolaire et universitaire (exemples de jeux sérieux en  milieu éducatif). « Apprendre en jouant » ou comment le jeu vidéo s’adapte au service de l’enseignement. Une question qui suscite des débats au sein des professionnels de l’éducation, du jeu vidéo et de nombreux domaines.

Vos observations et suggestions sont les bienvenues !

Afin de trouver des sources d’informations sur les Serious Games, rendez-vous ici.

@francoisverrier